Beaumes-de-Venise
Guy et Thomas Jullien
Suzette n’a pas fait predre la tête aux Jullien. Du haut de leur cirque terrassé de vignes, ils la gardent au frais, dans l’ombre des vieux oliviers. Le père de Guy vivait aussi de leurs petits fruits jusqu’au gel fatidique de 1956. Il a été le premier vigneron indépendant du village. Mais les jus allaient au négoce jusqu’à l’arrivée du petit. Guy s’est mouillé au vin et a consciencieusement replanté la moitié du domaine en trente ans, tout doucement "pour laisser les sols se reposer. C’est le problème avec la monoculture, on les essore si on ne leur laisse pas le temps."
Et pendant que papa préparait le terrain, Thomas, au volant de son camion, a fait son tour de France (et même de Suisse), grapillé chez les jeunes furieux du Roussillon, appris la Loire sauvage d’Olivier Cousin... puis s’en est revenu groggy auprès de son père ravi en 2010. Toutes les cuvées sont des valeurs sûres, des Ventoux jusqu’aux Beaumes-de-Venise.