Comment avez-vous appris la viticulture bio ?
Mon père Guy Jullien, m’a transmis le goût de la viticulture bio. Et puis j’ai choisi d’affiner ce savoir en réalisant une année de compagnonnage dans plusieurs régions de France, afin de mieux me préparer à cette technicité. Car la viticulture bio demande une réelle préparation, un savoir-faire qu’on ne peut improviser.
Quelles sont selon vous les raisons du ralentissement de la bio en Vaucluses ces dernières années ?
La recrudescence des maladies est l’un des causes majeures. Plusieurs vignerons se sont retrouvés avec d’importantes pertes et ont préféré revenir en conventionnel. Mais il y a aussi des raisons économiques plus difficiles à cerner. Certaines caves coopératives ne valorisent pas assez le bio auprès des viticulteurs coopérateurs. C’est paradoxal car en bio il faut investir en matériel et en main d’oeuvre, il est donc primordial de pouvoir valoriser le prix du vin.
Quand à la formation, est-il aisé de se former en bio aujourd’hui ?
Il y a une dizaine d’année ce type de formation était plutôt rare. On en voit aujourd’hui fleurir dans plusieurs régions françaises. C’es très encourageant car je pense que l’agriculture biologique deviendra un jour capitale au bien-être de l’humanité.